tag:blogger.com,1999:blog-70381971818934551772024-02-08T17:31:52.088+01:00Des Mots A La LuneAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.comBlogger17125tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-41221913939385173322014-04-21T13:25:00.003+02:002014-04-21T13:25:51.681+02:00Pluie<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">S</span></b><span style="color: #444444;">es
pas se fondent dans un brouillard de doutes. Les trottoirs, vêtus de leur
éternelle parure grise, conduisent inévitablement au futur, par les routes
droites ou les chemins escarpés, par les avenues bondées ou les ruelles mal
éclairées. Les gouttières pleurent les dernières larmes de l’orage et la ville
toute entière se retrouve piégée dans l’inquiétant vacarme des jours de pluie.
L’eau se faufile partout, elle prend sournoisement en otage les pas des
marcheurs pressés, s’élance des toits pour mouiller le monde à ses pieds, cours
derrière les voitures dans un courant glacé. Le gris du ciel laisse peu à peu
place au noir éteint de la nuit que tranche sans merci l’aveuglante lumière de
la ville. </span><span style="color: #444444; font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Le
monde est monde même quand la vie se pare de tristesse, le monde restera monde
tant que dans les cœurs coulera un dernier flot de tendresse.</span><span style="font-family: Tahoma, sans-serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-42343916068678543842014-04-15T10:52:00.000+02:002014-04-15T10:52:52.191+02:00Inspiration envolée<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>E</b></span><span style="color: #444444;">lle s’est envolée,
l’inspiration que m’ont donnée les soirs d’été. Brisée sur les rochers d’une
amère solitude, elle me manque dans les longues secondes de ma langueur
hivernale. Je cherche dans les flocons de nacre les mots qui ne me viennent
pas. La silencieuse mélodie de la neige claire flottant dans le vent m’arrache
à des pensées qui ne veulent plus de moi. Je cherche à chaque heure la clarté aiguë
de mes phrases d’avant, ce fleuve de lettres qui emportait mes mains dans son
courant entre les berges d’une feuille blanche.<o:p></o:p></span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">J’aimais sentir mon cœur
se vider de toutes ces douleurs que je ne savais pas dire, voir mes mains
imprimer sur le papier les maux qui me rongeaient. Je savais écrire sans y
songer puis tourner la page, épuisée, honteuse, heureuse et déboussolée.</span><span style="font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-52882411524640489872014-03-19T11:12:00.000+01:002014-03-19T11:12:26.247+01:00Du Fond De L'âme<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">N</span></b><span style="color: #444444;">’<span style="font-family: inherit;">a-t-on
pas un jour désiré tracer avec la précision de l’araignée brodant sa toile les
contours vaporeux de l’âme ? Sans avoir à m’éloigner du monde, sans
chercher non plus à capturer la beauté muette de ces secondes, j’ai vu, avec
les yeux ou avec le cœur, je ne saurais le dire, mais j’ai vu la flamme de ta
vie, l’essence de ton être, cette lumière invisible qui brille en chaque homme
et dans laquelle se reflète ce que les sens se refusent à connaître. J’ai
aperçu cette lueur diluée qui s’échappait de ton corps et caressait ta
silhouette enveloppée dans la seule lumière </span></span><span style="color: #444444; font-family: inherit;">d’un rayon de lune encore timide. J’ai vu ce
que peu d’autres ont vu, connu ce que personne n’a connu. Ton âme
insaisissable, cette beauté perlée qui teignait tes gestes d’une lointaine
immortalité, cette écume légère et parfumée qui avait l’odeur de ton sourire et
le goût de mon amour t’a enveloppée, caressant ta peau, se rendant visible à
travers l’invisible, pour le seul plaisir de mes yeux.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Je
te voyais rayonner comme l’astre céleste, nourrissant mes rêves et figeant mes
envies. Mais toi, ni lune ni étoile, brillante comme elles mais maquillée d’une
douceur fantomatique et instable, toi, tu n’étais que nuages, brume et espoirs
indistinct. Toi, tu étais un coucher de soleil patiné d’ombres roses,
merveilleux, éphémère et incertain. Toi, tu étais le bruit des vagues rasant le
sable, violente et pourtant si douce, fraîche, irrégulière. Toi, tu étais
toutes ces formes qu’on a tenté de donner à l’amour, les rimes, les poèmes
lancés du bout de la plume, les déclarations, les flammes, les envies et le
désir dépeint fraîchement dans l’ombre des souvenirs. Tu étais tout cela, et
bien plus, l’indicible malaise des sentiments, l’incompréhension, les
sensations déchaînées et cette vague impression de vérité.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;">Et
à cet instant-là, pendant ces courtes secondes où tu n’as sembl</span></span><span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 115%;">é être qu’à moi,
j’ai cru pouvoir, à travers la vague clarté qui émanait de ton corps, saisir
l’insaisissable et figer l’étrange mouvance de tes sens. J’ai cru appartenir
avec toi au secret de cet instant, j’ai cru saisir ta main et pouvoir la
garder, j’ai cru que plus jamais dans l’éphémère brouillard des jours tu ne
t’envolerais. </span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-26597632847937661652014-03-05T14:27:00.000+01:002014-03-19T11:25:50.131+01:00Écrire ma vérité<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="line-height: 16pt;"><span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>J</b></span><span style="color: #444444;">e pourrais écrire sur la fenêtre de cette chambre d’hôtel qui crache ses jolis
rayons et les laisse caresser mes contours. Je pourrais écrire sur le ciel
bleu qui berce les arbres aux couleurs chaudes allumés par le soleil. Je
pourrais écrire sur les yeux de la chouette qui a plongé son regard dans le mien
dans ce petit zoo de campagne.</span></span></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Ecrire sur mon envie de me perdre dans le
monde, un monde qui ne demande qu’à être découvert pour ce qu’il est et non
pour ce qu’il apporte. Ecrire sur un voyage qui me porterait par-delà les
océans, les montagnes ou les déserts. Je pourrais écrire sur un voyage
imaginaire. Je pourrais mentir, inventer. Je pourrais dessiner le monde comme je
l’aimerais.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-1007556948325282992014-02-25T10:19:00.000+01:002014-03-19T11:26:09.525+01:00Oubliée<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>E</b></span><span style="color: #444444;">lle secoue sa jolie tête brune pour faire tomber les larmes qui glissent
mollement de ses yeux aux plis soyeux de son cou. Elle observe les gens qui
passent, cet amas compact d’individualités refoulées et de désirs corrompus qui
se pressent comme une seule vague sous la lumière des longs soleils
électriques. Ils s’avancent tous vers un but mal défini, ignorant cruellement
le petit corps radieux d’innocence qui les contemple, immobile sur un banc aux
planches froides derrière lequel sanglote bruyamment une petite fontaine. Elle
serre dans ses bras l’ours brun au regard triste, ce morceau de réconfort plus
solide qu’une chaîne qui la rattache à la splendide insouciance de son enfance.
<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Puis une
femme s’approche. Une femme hors du temps et de la masse, portée par un désir
de maternité inassouvi et une compassion frémissante. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">« Maman m’a oubliée. », avoue la petite avec
une lucidité éclairée. Elle attrape la peluche douce aux grands yeux, la femme
saisi sa petite main et ils affrontent tous trois la marée d’existences qui
emporte dans son flot continu les paisibles minutes de vie. <o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 18.0pt; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">De sa
grosse voix le haut-parleur recherche désespérément la maman, la jeune et jolie
maman, la maman qui a disparu. Mais seul l’écho de l’insoutenable brouhaha qui
se glisse sournoisement entre les rayons lui répond. Puis soudain une femme se
présente, élégante, rassurée. Ce n’est pas maman. Elle a perdu ses clés, elle a
une voix brouillée par l’inconnu, ce n’est pas maman. Les allées se vident, les
milliers de pas s’éloignent peu à peu puis les lumières s’éteignent. Maman
n’est plus là. Maintenant, l’innocent avenir de cette poupée de porcelaine qui
serre tendrement son nounours en versant de belles larmes rondes glisse entre
des mains étrangères et bienfaisantes. Maman n’est plus là.</span><span style="font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-24451359355915390192014-02-20T10:44:00.000+01:002014-02-20T10:44:45.833+01:00La ville<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>A</b></span><span style="color: #444444;">u
fond du jour, la ville immobile et menteuse, étendue, sournoise dans ses gestes
et brûlante de silence, opposée à elle-même par le cri de ses rues, s’agitant
sans se mouvoir.</span><span style="color: #444444; font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Maquillée
par les dernières larmes du soleil, la ville qui se croit immortelle et rêve à
la fin de son règne. La ville, plein et ronde, prête à éclater, étirant son
ombre grise jusqu’au flanc des collines au souffle coupé.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 115%;">Sous
l’œil humide de la nuit, la ville qui refuse de s’éteindre et de ranger ses
cris, la ville qui se fait vivante parmi d’épaisses nappes de sommeil, la ville
désobéissante, rebelle et charmeuse, la ville et son parfum de fleurs qui
brouille les relents amères de son cœur. La ville qui se cache, danse dans la
lumière céleste, vit et ment pour ne pas dévoiler ses pleurs.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-47545388474826054492014-02-12T10:57:00.002+01:002014-02-12T10:57:32.079+01:00Escapando<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #660000; font-family: inherit; font-size: x-large;"><b>L</b></span><span style="color: #444444; font-family: inherit;">os primeros rayos de sol resbalaban despacio
por las ventanas. Amanecía y el tren seguía dejando detrás de sí paisajes que
las primeras luces encendían como velas perfumadas. Se despertaban los campos,
los árboles se vestían de fuego y colores y en el cielo se derretían mullidas nubes.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Su primera palabra fue un suspiro, leve, ligero, que se evaporó en la atmósfera mojada de sueño del vagón. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Su primera frase se compuso de una sonrisa,
una mirada empañada al chico que todavía dormía a su lado, una caricia en su
mano tan suave y un beso en su frente. Fue el beso a despertarlo, como una fría
gota de lluvia, y alejarle de sus sueños felices para llevarlo a una realidad
más suave todavía: ella.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Llevaban juntos horas huyendos los tormentos
de la ciudad. Habían dejado a sus espaldas la vida incesante, el ruido que
seguía en olas
desordenadas las calles y la altura de los edificios que anulaban el poder de
la luz. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Iban atraversando paisajes que evolucionaban
según se sumaban los kilómetros. Escapándo.<o:p></o:p></span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="ES-TRAD"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Ella abrió la ventana y llegó a sus narices
un olor de grandeza, aquel olor fuerte y puro que vierte
la naturaleza en el aire todavía frío de las mañanas.</span><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-59467020389523018082014-02-12T10:55:00.000+01:002014-02-12T13:26:02.175+01:00Happiness in a clouded sky<span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">D</span></b><span style="color: #444444;">reams. This is all it was about. Dreams, future lights in a hypothetical sky. Fading stars, attractive perfumes, bright promises.</span></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">I had a dream. Like a seed planted in the ground of my hope, it grew up, blossomed and gave me the most beautiful flower I had ever caught sight of in my garden: happiness. </span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Here is the mysterious island where all my thoughts and projects were due to land. Hapiness. A mystical country of satisfaction, peace and soft lights. Happiness. Here where I am, here where I have always dreamt of landing, here where I strongly hope I can settle down forever. </span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-49990881440400489352014-02-11T12:47:00.002+01:002014-02-11T12:47:50.884+01:00Recommencer<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">S</span></b><span style="color: #444444;">ous ses yeux s’étend le
monde : beau comme il ne l’a jamais été, violent, déchirant, rassuré. Elle
enchaîne des pas peu sûrs sur un toit au rebord fragile. Ne pas regarder en
bas, mais pourquoi ? Des étoiles dansent dans sa tête. Elle l’aime, mais
il s’est effacé. Elle voudrait sauter et oublier, mais ce monde ? Il est
si beau, lui qui l’a nourrie jusqu’ici. Il est si grand, il lui parle, lui
murmure, il éclate en sanglots de klaxons déchaînés, il pleure des larmes
glacées qui s’abattent avec précision sur son visage figé. Elle pense,
réfléchit, oublie. Elle oublie les pas meurtris qui l’ont portée jusqu’ici.
Elle oublie son cœur déchiré, écrasé sous les brisures de la vie. Elle oublie
cette envie de partir, de mourir. Elle veut vivre, oui, mais autrement,
ailleurs, sans lui, sans eux, sans cette inquiétude constante qui ternit son
âme et noircit son cœur. <o:p></o:p></span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle veut aimer,
nettoyer ses blessures avec l’eau claire d’un amour nouveau. Elle veut cette
existence colorée qui scintille dans le lointain d’un avenir qu’elle n’a pas
suivi. Elle veut revivre son inconscient bonheur d’enfant, cet amour chaud du
monde qui l’a bercée. Elle veut retrouver cette vie sereine ballottée au gré du
vent comme les feuilles d’automne, elle veut reconquérir, simplement et sans
bruit, son précieux sourire.</span><span style="font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-27486362628704126922014-02-10T13:03:00.000+01:002014-02-10T13:04:22.802+01:00Loin<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>L</b></span><span style="color: #444444;">e monde brillait dans
ses yeux, rond, lumineux. Elle avait au cœur de ses pupilles les douces
promesses d’un avenir heureux. D’un avenir à nous deux, mais si loin de tout.
La malice qui luisait dans son regard me l’annonçait : partir, c’était
tout ce qu’elle voulait. Le monde était trop précieux, digne d’être découvert,
pour un cœur si grand. Elle voulait une vie sur la route, à travers les
frontières, au-delà des montagnes, loin. Elle voulait un futur dessiné par de
petits cailloux blancs, un sac au dos sur les chemins de pierre, et ma main
dans la sienne. Loin.</span></span><span style="font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-20700549282496114332014-02-05T10:36:00.000+01:002014-02-05T11:08:40.615+01:00Liouba, là-bas<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>L</b></span><span style="color: #444444;">e soleil fit briller une dernière fois les vitres des voitures
arrêtées, puis il se coucha. Elle rêva, car le rêve était tout ce qu’il lui
restait. Elle rêva au monde palpitant qui s’élevait au-delà des cloisons de
pierre. Elle rêva à ce qu’aurait pu être sa vie.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle imagina que ce jour-là, ce jour fatal, ce jour atrocement normal
et banalement prévisible à son commencement, s’était terminé aussi banalement
que tous les autres. Elle imagina qu’elle ne rencontrait pas l’homme. Elle
allait à l’école sans entrain, mais sans peur non plus. A l’endroit où il était
apparu, il n’y avait rien. Elle continuait pour se plonger dans la normalité de
cette journée, la vivre sans y penser, puis s’endormir et l’oublier.<o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle n’était pas abordée par l’inconnu en costume gris. Il ne la
harcelait pas jusqu’aux portes de fer du collège avec ses promesses qui
brillaient comme des pièces d’or. Elle n’était pas aveuglée par leur éclat,
elle ne le suivait pas. Elle entrait simplement dans cette classe qu’elle méprisait
alors et qu’elle désirait pourtant tant retrouver. <o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle ne montait pas dans la voiture noire aux vitres teintées, elle
n’était pas amenée dans la pièce sombre et exigüe où se tenaient trois autres
filles, plus âgées et plus maquillées. Elle ne se posait pas de questions, ne
cherchait pas à savoir si vraiment l’idée de cette carrière de mannequin
apparue si soudainement ne venait pas de s’envoler. Elle écoutait le professeur
disséquer Pouchkine avec délectation et gribouillait sur son cahier quelques phrases
attrapées au détour d’une pensée distraite.<o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle ne tremblait pas de peur devant le récit de ces femmes pas si
vieilles qui tiraient devant elle le voile de mensonges dans lequel l’homme
avait enveloppé la vérité. Elle n’était pas forcée à peindre son visage pâle
comme elle ne l’avait jamais fait, ni contrainte de porter des vêtements que sa
mère ne lui aurait jamais laissé enfiler. Cet homme si adulte à l’air si hautain
ne venait pas la chercher, il ne remettait pas une somme d’argent plus élevée qu’elle
n’en avait jamais vues à la plus âgée des filles qui enfilaient leurs talons
dans la pénombre. Elle rentrait simplement, après les cours, dans le modeste
appartement, retrouvait sa mère au sourire effacé, partageait avec elle un
repas simple et le peu d’amour que le temps leur avait laissé.<o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle n’était pas conduite par l’homme dans la chambre d’un hôtel
luxueux, ni dépouillée de ses vêtements et de toute l’innocence de ses 15 ans.
Elle n’était pas utilisée comme un jouet par un homme soucieux de satisfaire
ses désirs interdits. Elle ne souffrait pas, ne pleurait pas, n’avait pas
l’impression que des dizaines de couteaux lacéraient le bas de son ventre. Elle
n’était pas ramenée dans la petite pièce, en pleurs, après quelques heures.
Elle n’était pas condamnée à être enfermée entre ces quatre murs gris pour une
grande partie du reste de sa vie. Elle n’était pas poussée à devenir un être de
la nuit, une adulte encore si jeune, ni à arpenter les trottoirs perchée sur
des talons instables.</span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Non, dans ce rêve elle était tout simplement Liouba, l’adolescente
encore peu sûre de la vie mais baignée par le regard tendre de sa mère et qui
s’endormait tous les soirs en pensant aux yeux si bleus du petit voisin d’en
face.</span><span style="color: #4bacc6; font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-1740212782583472022014-01-24T15:09:00.003+01:002014-02-05T11:09:37.506+01:00Danse...<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>E</b></span><span style="color: #444444;">t elle danse pour celui
qu’elle aime. Elle y perd toute sa tristesse et les larmes dans ses yeux. Son
corps se relâche. Dans la musique, elle nage. Elle vole, bouge, saute. Elle
donne au monde la beauté de ses gestes, l’énergie qui la détruit. Elle voit guérir
ses pupilles rougies. Elle est légère, belle et aérienne. Des mouvements
précis, fins, conduits par une subtile magie qu’elle-même ne peut pas
connaître. Elle lance ses bras dans l’air mélodieux, court, tournoie. Elle
laisse partir tout ce qui la raccroche au monde, ce qui l’ancre dans la
réalité. Elle est libre, plus rien d’autre n’existe que son corps amaigri qui
tournoie et le reflet en mouvement que le miroir renvoie. Pendant des heures,
elle danse. Par la fenêtre de la salle, la lune pénètre jusqu’à elle, succédant
au soleil dont les rayons se sont perdus dans la nuit. <o:p></o:p></span></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Les étoiles l’observent
suspendues dans le ciel. Elles retiennent leur souffle, admiratives, fascinées.
Et elles sourient. La musique devient douce, elle glisse dans l’air chaud, sans
bruit, sur le parquet qui craque. De l’énergie, elle en a encore. Toute cette
force qui enserre ses pensées dans un étau doré, elle parvient à la délivrer.
Elle la jette hors de son corps en dansant plus vite et plus haut encore. <o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Et maintenant tous les
papillons de tristesse ce sont envolés. Transformés, la joie les a remplacés.
Tous ses membres vibrent au son d’une douce sensation. Un picotement qui court
le long de son dos, sur ses bras, dans son ventre. Des étincelles de bonheur
qui la brûlent de l’intérieur. Elle a perdu pied, et maintenant, elle sourit.
Son visage s’éclaire, mettant en valeur ses traits si jolis. Elle est belle, et
plus encore quand elle rit. Ses dents blanches voient le monde pour la première
fois depuis longtemps. Enfermées depuis tant de temps, elles peuvent enfin
irradier et illuminer son doux visage. <o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Voilà venu le moment de
la fin. Elle a réussi et n’attend plus rien. Ses peurs se sont envolées. Elle
est sereine, calme et heureuse. D’un geste du doigt, elle éteint la radio qui
se tait aussitôt. Elle ferme la porte, tourne la clé qui tinte dans la serrure
et sort arpenter les rues d’une ville qui depuis longtemps n’existait plus.
Tout est beau et paisible. Les feuilles des arbres frémissent dans la brise
chaude. Le long des rues, comme les milliers d’ampoules d’une guirlande
lumineuse, les réverbères tranchent la nuit sombre. Dans sa tête les papillons
volent encore. Et sur ses lèvres, ce sourire qui ne s’effacera plus.</span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="line-height: 16pt;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Plus tard, son lit la
bercera sereinement. Les draps n’auront plus le goût d’un amour perdu. Les
parfums enivrants qui l’arrachaient à ses rêves auront disparu. Et pour la
première fois depuis de longs mois, elle s’endormira en paix, ne laissant
danser dans sa tête que le bruit de ses rêves.</span></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-51891773982890145472014-01-17T11:55:00.002+01:002014-02-05T11:09:49.432+01:00Demain?<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; line-height: 16pt;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>D</b></span><span style="color: #444444;">es gouttes de douleur embuent un regard triste comme le fond des
océans. Elle est belle, belle pour un miroir qui ne lui renvoie qu’un visage
mouillé de larmes dures. Belle et seule, unique et isolée. Inestimable et
abandonnée de tous, négligée par d’autres encore, elle pleure chaque soir des
larmes que personne ne pourras entendre.</span></span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16pt; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Inlassable solitude qui lui colle à la peau, l’enferme, la soumet à un
quotidien dont la flamme ne brille plus au loin. Un vide affreux qui cache à
son regard profond toutes les promesses d’avenir. Et pourtant au fond d’elle
résonne toujours cette voix comme une sentence, une tendre sentence ; tout
ira mieux demain.</span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16pt; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Et demain, c’est cet oiseau effrayé qui s’envole aujourd’hui,
dispersant la magie de ses couleurs dans la nuit. Demain, c’est une promesse de
bonheur éternellement reconduite. Demain est une illusion, pour elle il n’y a
que des aujourd’hui, tous plus brumeux et plus gris. Pour elle il n’y a que le
vent qui danse dans la pluie, le silence qui hurle à ses oreilles et la morsure
de la solitude dans son cou.</span><span style="color: #4bacc6; font-family: Andalus, serif; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-15724224910134524092014-01-11T21:47:00.000+01:002014-02-05T11:12:17.157+01:00Au Bord Des Routes<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">E</span></b><span style="color: #444444;">t je les
écoutais, assis au bord des routes, les étoiles qui criaient, les astres qui
dansaient. Et la vaste lumière d’un soir d’été m’a bercé. Je l’ai aimée, et
j’ai roulé dans la poussière. Son corps sur le mien, et sur ma peau, ses mains.
Sa bouche qui me caresse, la nuit a fait d’elle ma maîtresse. Enchaîné à ses
sens, je balance. Elle me nuit, me sourit. Elle est belle dans le jour tombant.
Elle est belle, un sourire accroché aux lèvres. Si mystérieuse, désirable. Si
noble sous sa couronne blonde, elle joue. Elle m’attrape, je résiste. Je la
veux, elle s’en va. Reviens ! Perle de mes nuits. Reviens ! Sourire
de mon cœur.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Encore un
baiser, et ses vêtements qui glissent sur sa peau brune. Lentement. Le
froissement de la jupe, le cri des boutons. Le chemisier cède, elle est à moi.
Dans mes bras, fée de mon âme ! Plus près, encore plus près, je te veux
toi, et nous, soudés, pour toujours. Sous mes caresses glisse sa douceur. Dans
nos cœurs, une étrange ferveur. Nos corps ont chaud, ils ont faim. Dans mes
bras, elle gémit. Elle sourit.<o:p></o:p></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Et les
oiseaux qui passent rient. Ils nous voient, ils chuchotent. Quelques mots puis
ils s’en vont. Seuls au milieu de tout, nous nous aimons sans arrêt, mon corps
dans le sien et ses poings dans mes mains. Unies, nos formes s’emboîtent. Elle
vibre, je l’aime. Elle rit, j’attrape ses lèvres de ma bouche.</span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 16pt;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 16pt;">Puis elle
s’envole, elle frémit. Je la suis, la chaleur nous emporte. Couchés côte à
côte, la nuit nous berce. Sur la fraîcheur des chemins, elle dans mes bras et
moi dans les siens, souriant aux anges, enveloppés de notre amour, la lune nous
veille dans le ciel gris.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-52325880485992664862014-01-09T21:29:00.000+01:002014-02-05T11:11:57.318+01:00Partir<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>P</b></span><span style="color: #444444;">artir,
c’était couper la tige cassée pour donner au bouton une chance de s’ouvrir.
Souffrir plus encore pour enfin oser croire en l’avenir. <o:p></o:p></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 16.0pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-line-height-rule: exactly; text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Ses pas
résonnèrent dans le couloir de l’immeuble, une dernière fois. Elle se retourna
pour regarder la porte de l’appartement, cette porte désormais fermée sur son
enfance, sur son passé, sur cet avant dont elle voulait se débarrasser, une
dernière fois. Elle dévala les escaliers de pierre grise, une dernière fois.</span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 16pt;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: inherit; line-height: 16pt;">Le taxi
l’attendait dans la rue calme, dans la rue enveloppée de silence, dans la rue
où il n’y avait rien ni personne. Sur la route, le chauffeur et elle
n’échangèrent pas une parole. Il avait appris à se taire au fil des jours et
des clients peu bavards. Elle profitait de ce silence pour faire défiler tous
les souvenirs qui la rattachaient à cette ville qu’elle n’avait jamais quittée.
Les joies, les peines. La peur, la haine. Les revoir tous une dernière fois,
puis les oublier. Pour tout recommencer.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-75782775976594953302014-01-07T19:56:00.000+01:002014-02-05T11:10:50.016+01:00Le Bal Des Flocons<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; line-height: 115%;"><b><span style="color: #660000; font-size: x-large;">L</span></b><span style="color: #444444;">e monde appartient à ceux qui se
lèvent tôt, et la blancheur infinie qu’elle parsème de ses pas légers confirme
les dires des anciens. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Sous ses pieds s’étend un tapis aux
reflets d‘ivoire, immaculé, encore inviolé et baigné par les vagues reflets de
la lune. Un masque pur et blanc posé sur l’horreur du monde et que peut-être
bientôt des gouttes de vie aux teintes pourpres et douloureuses souilleront. Le
pont s’étire dans le silence des dernières heures de la nuit, paisible sous la
valse des millions d’étoiles blanches qui s’affalent sur le sol dans un soupir.
<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Elle enjambe la barrière en
écrasant ses mains sur le métal brouillé de givre qui dépose de fines morsures
sur sa peau froide. La voilà au bord du vide, au bord de l’infini, encore en
vie, à un pas de la mort. Prête pour le saut de l’ange. Sa dernière danse, elle
l’accordera au vent. Son dernier sourire, lui, a été effacé depuis longtemps.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">En contrebas, la rivière sanglote
entre ses rochers acérés moulés de givre. Les arbres morts grelottent sous leur
cape teintée d’argent et pleurent parfois une feuille rouge, pareille à une
goutte de sang, qui coule lentement dans l’infini silence.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Un léger vertige l’étourdit, l’air
froid hurle l’écho de sa tristesse. Puis un étrange brouillard éteint ses
pensées, elle avance sans le vouloir, poussée dans le vide par la main glacée
du destin.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Sous ses pieds, le monde s’écroule
soudain. Tout tremble, la rivière devient floue, les berges disparaissent sous
les vertiges. Un maigre rayon de lune transperce l’opaque atmosphère matinale,
esquissant sur l’eau tremblante un long filet d’or. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Le corps fin tombe lentement dans
l’au-delà, dans l’ailleurs inconnu, balancé dans les courants d’air rieurs. Les
longs cheveux blonds dansent entre les flocons. Elle semble voler, la morsure
du froid parsème ses joues d’éclats de framboise. Ange tombé du ciel, prête à
rejoindre l’enfer, plus rien ne peut l’arrêter, la sauver, ou la consoler. Le
ciel se dérobe sous ses pieds, elle ferme les yeux pour ne pas imaginer. Déjà
presque morte, encore terriblement vivante, elle ne sent plus le froid, elle
n’entend plus les voix. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Les secondes coulent doucement,
lentes, précises, laissant filer un à un les mètres glacés qui la séparent du
salut. Et toujours cette douleur qui découpe dans son cœur des lambeaux
d’humanité. Puis la honte, qui vient s’y ajouter, et la peur qui se fait plus
amère, plus horrifiante, et toujours incurable. Chaque couleur de ce morne
tableau s’efface à ses yeux au profit de l’arc-en-ciel de sensations qui brûle
sa peau. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="color: #444444; font-family: inherit;">Puis vient la fin. Un fracas
indescriptible Une douleur éphémère, puis le vide devant l’éternel. Comme les
branches sèches des arbres sous les baisers du vent, ses os se rompent dans un
craquement aigu. Sa faible existence s’éteint comme une flamme tremblante dans
les courants d’air. C’est une âme dans toute sa complexité, l’empreinte de
milliards de pensées qui se fond dans l’infini et s’écoule lentement en suivant
le courant des fins ruisseaux de sang qui souillent l’inoubliable pureté
blanche. Morte dans cet hiver qu’elle a si souvent aimé, elle est lavée de ses
hontes par les gouttes d’argent que pleure le ciel sur son dernier souffle.</span><span style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/04065903405637206926noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7038197181893455177.post-12761036424047378092014-01-07T19:34:00.000+01:002014-02-05T11:11:05.457+01:00Mot après mot...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #660000; font-size: x-large;"><b>B</b></span><span style="color: #444444;">ienvenue dans mon monde, dans les délires de mon esprit, où entre coups de crayons et papier froissé tout est permis, tout est possible. </span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444;"><br /></span>
<span style="color: #444444;">Nouveau blog, nouvelle envole, nouveau passage secret vers les profondeurs (parfois un peu sombres...) de mon imagination.</span></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Après des années de phrases gribouillées et de poèmes rêvés, j'ai décidé de sauter le pas et de partager avec l'infini et angoissant monde virtuel les pensées qui hantent mon esprit et mes cahiers. C'est un sentiment plutôt effrayant que celui de se mettre à nu ainsi face à un publique anonyme, invisible et inconnu... Mais j'espère que parmi la masse floue des lecteurs, certains d'entre vous partagerons mes sentiments et mes points de vue. Au final, l'écriture n'est qu'un cris silencieux que seuls recueillent les yeux et les esprits...</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444;"><br /></span>
<span style="color: #444444;">Blog principal: </span><a href="http://journeyofalonelybird.blogspot.com.es/">http://journeyofalonelybird.blogspot.com.es/</a></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Twitter: @xs0phiex</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #444444;">Tumblr: </span><a href="http://lonelybirduniverse.tumblr.com/">http://lonelybirduniverse.tumblr.com/</a></span><br />
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">Instagram: sosso801</span></div>
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