Ses
pas se fondent dans un brouillard de doutes. Les trottoirs, vêtus de leur
éternelle parure grise, conduisent inévitablement au futur, par les routes
droites ou les chemins escarpés, par les avenues bondées ou les ruelles mal
éclairées. Les gouttières pleurent les dernières larmes de l’orage et la ville
toute entière se retrouve piégée dans l’inquiétant vacarme des jours de pluie.
L’eau se faufile partout, elle prend sournoisement en otage les pas des
marcheurs pressés, s’élance des toits pour mouiller le monde à ses pieds, cours
derrière les voitures dans un courant glacé. Le gris du ciel laisse peu à peu
place au noir éteint de la nuit que tranche sans merci l’aveuglante lumière de
la ville.
Le
monde est monde même quand la vie se pare de tristesse, le monde restera monde
tant que dans les cœurs coulera un dernier flot de tendresse.
La pluie est inspirante
RépondreSupprimerparfois triste et mélancolique
parfois violente
mais si belle dans la tendresse
à la terre qu'elle abreuve
Merci pour ce beau commentaire!
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