jeudi 20 février 2014

La ville

Au fond du jour, la ville immobile et menteuse, étendue, sournoise dans ses gestes et brûlante de silence, opposée à elle-même par le cri de ses rues, s’agitant sans se mouvoir.
Maquillée par les dernières larmes du soleil, la ville qui se croit immortelle et rêve à la fin de son règne. La ville, plein et ronde, prête à éclater, étirant son ombre grise jusqu’au flanc des collines au souffle coupé.
Sous l’œil humide de la nuit, la ville qui refuse de s’éteindre et de ranger ses cris, la ville qui se fait vivante parmi d’épaisses nappes de sommeil, la ville désobéissante, rebelle et charmeuse, la ville et son parfum de fleurs qui brouille les relents amères de son cœur. La ville qui se cache, danse dans la lumière céleste, vit et ment pour ne pas dévoiler ses pleurs.

1 commentaire:

  1. "Tous en ce monde
    sur la crête d' un enfer
    à contempler les fleurs"

    Kobayashi Issa

    De belles choses, continuez, je vous lirai !
    Paul

    RépondreSupprimer