Au
fond du jour, la ville immobile et menteuse, étendue, sournoise dans ses gestes
et brûlante de silence, opposée à elle-même par le cri de ses rues, s’agitant
sans se mouvoir.
Maquillée
par les dernières larmes du soleil, la ville qui se croit immortelle et rêve à
la fin de son règne. La ville, plein et ronde, prête à éclater, étirant son
ombre grise jusqu’au flanc des collines au souffle coupé.
Sous
l’œil humide de la nuit, la ville qui refuse de s’éteindre et de ranger ses
cris, la ville qui se fait vivante parmi d’épaisses nappes de sommeil, la ville
désobéissante, rebelle et charmeuse, la ville et son parfum de fleurs qui
brouille les relents amères de son cœur. La ville qui se cache, danse dans la
lumière céleste, vit et ment pour ne pas dévoiler ses pleurs.
"Tous en ce monde
RépondreSupprimersur la crête d' un enfer
à contempler les fleurs"
Kobayashi Issa
De belles choses, continuez, je vous lirai !
Paul