jeudi 9 janvier 2014

Partir

Partir, c’était couper la tige cassée pour donner au bouton une chance de s’ouvrir. Souffrir plus encore pour enfin oser croire en l’avenir.

Ses pas résonnèrent dans le couloir de l’immeuble, une dernière fois. Elle se retourna pour regarder la porte de l’appartement, cette porte désormais fermée sur son enfance, sur son passé, sur cet avant dont elle voulait se débarrasser, une dernière fois. Elle dévala les escaliers de pierre grise, une dernière fois.

Le taxi l’attendait dans la rue calme, dans la rue enveloppée de silence, dans la rue où il n’y avait rien ni personne. Sur la route, le chauffeur et elle n’échangèrent pas une parole. Il avait appris à se taire au fil des jours et des clients peu bavards. Elle profitait de ce silence pour faire défiler tous les souvenirs qui la rattachaient à cette ville qu’elle n’avait jamais quittée. Les joies, les peines. La peur, la haine. Les revoir tous une dernière fois, puis les oublier. Pour tout recommencer.

3 commentaires:

  1. Je préfère ce texte au Bal des Flocons.
    Mais il est trop fluide, des passages à la ligne seraient les bienvenus, surtout lorsque c'est proche de la prose.
    Tu es sans doute jeune, mais tu as beaucoup d'imagination, quelques fautes de style (l'orthographe se bonifie avec le temps).
    Par ex.;
    "Le taxi l’attendait dans la rue calme, dans la rue enveloppée de silence, dans la rue où il n’y avait rien ni personne."
    Le mot rue est redondant, il apparait 3 fois, si tu veux insister sur ce mot, il faut utiliser des synonymes ou changer la phrase, tout en gardant son sens:
    "Dans la rue calme, le taxi l’attendait, rue enveloppée de silence, rue vide d'objets et de personne." (on insiste sur cette "rue") ou :
    "Le taxi l’attendait dans la rue calme, enveloppée de silence, vide où nul ne circulait."

    Mais c'est franchement chouette comme écriture, car malgré tout le sens des mots est clair et on ressent assez bien la joie du bouton qui veut s'épanouir ailleurs et la tristesse de la plante arrachée de sa terre.
    Bonne continuation

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    1. Merci pour ton commentaire et tes conseils, j'apprécie ton aide :)
      Bonne continuation!

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  2. Partir... en aventure, c'est le propre des commencements. Oui, un taxi attend toujours, l'essentiel est de donner la bonne direction à suivre au chauffeur.
    Jonas

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